Les poches sous les yeux correspondent à une avancée de la graisse située dans l’orbite du fait du relâchement du septum. Elles accentuent le cerne situé en dessous de la poche de graisse.
Les poches sous les yeux, souvent héréditaires, s’aggravent avec l’âge mais peuvent débuter tôt chez de jeunes adultes.
La solution chirurgicale reste la solution la plus efficace pour améliorer les poches sous orbitaires.
Cependant, la médecine esthétique dispose de soins innovants qui, complétés par une bonne hygiène de vie, permettent d’obtenir des résultats sur les poches, et les rides sous orbitaires, qu’elles soient ou non accompagnées de cernes.
Quelles différences entre poches sous les yeux et cernes ?
Le contour de l’œil peut se marquer de cernes ou de poches sous les yeux, voire une combinaison des deux.
Il existe plusieurs types de cernes. Les cernes creux forment un renfoncement sous l’œil, dont l’ombre portée donne l’impression qu’ils sont pigmentés. La cause des cernes creux relève simplement de l’hérédité. Le vieillissement cutané peut en accentuer la profondeur.
La peau qui recouvre le dessous de l’œil étant particulièrement fine et pauvre en glandes sébacées, elle vieillit assez tôt, ce qui favorise les rides et ridules, en particulier sur la paupière inférieure.
Les cernes vasculaires.d’une teinte bleutée ou violacée, laissent voir les veines par transparence. Les personnes au teint clair sont plus souvent affectées par ce type de cernes. Cette coloration n’est pas la traduction d’une mauvaise circulation sanguine ou d’un mauvais drainage lymphatique.
Les cernes bruns, quant à eux, relèvent d’une hyperpigmentation, due à un excès de mélanine. Cette pigmentation exagérée peut être génétique, touchant plus particulièremet les phototypes foncés. Cette pigmentation s’accentue avec le vieillissement cutané.
En formant des petits sacs sous les yeux, les poches accentuent la fatigue du regard. En général, c’est un excès ou un défaut de répartition de la graisse orbitaire, bien que d’autres facteurs puissent en être responsables.
Quelles sont les causes des poches sous les yeux ?
Un bref rappel anatomique permettra de mieux comprendre les différents mécanismes, à l’origine de leur formation. Ainsi, le globe oculaire repose sur un coussinet de graisse, ce qui permet de le maintenir en place dans l’orbite et de le préserver des chocs externes.
Le rôle des poches de graisse qui entourent l’orbite, est de faciliter la mobilité de l’œil. Lors le vieillissement, le septum qui retient la graisse dans l’orbite devient plus laxe, permettant à la poche de la paupière inférieure de se déplacer un vers le bas, la peau. Parallèlement, la peau perd sa fermeté et se ride. Enfin, le volume induit par la saillie de la graisse, induit une ombre et creuse le cerne. Enfin, la peau perd son élasticité et se ride.
Le volume de la graisse orbitaire peut varier d’un individu à l’autre, mais reste stable tout au long de la vie. Selon leur nature, les poches palpébrales nécessitent des traitements spécifiques.
L’excès de graisse orbitaire
On pourrait penser que le vieillissement cutané serait la seule cause de la formation de poche sous l’œil. Or, les jeunes adultes peuvent être atteints également. Dans ce cas, il s’agit d’un excédent de graisse morphologique et héréditaire sous les paupières inférieures, qui se développent très tôt chez les patients.
Le relâchement de la peau lié à l’âge
Si le volume de la graisse orbitaire n’augmente pas, le relâchement cutané provoque néanmoins son déplacement vers le bas, occasionnant la formation de poches sous les paupières inférieures.
Le tabagisme
Le tabagisme chronique modifie l’aspect du visage et accélère son vieillissement. Une étude américaine, réalisée sur des volontaires jumeaux, a montré que le visage des fumeurs était plus marqué par des poches sous les paupières inférieures, ainsi que dans région malaire, par rapport aux participants non-fumeurs.
L’alcoolisme
Comme pour le tabac, la consommation excessive et quotidienne de boissons alcoolisées entraîne un vieillissement cutané accéléré, et le contour de l’œil est particulièrement impacté (cernes, poches malaires et palpébrales).
Les dysfonctionnements de la glande thyroïde
Les personnes atteintes d’une hyperthyroïdie (maladie de Basedow) sont exposées à un trouble oculaire potentiellement grave : l’orbitopathie dysthyroïdienne. Celle-ci se traduit notamment par une augmentation de la graisse orbitaire. L’exophtalmie, c’est-à-dire une position défectueuse du globe oculaire qui semble saillir hors de l’orbite, constitue le symptôme le plus caractéristique de la maladie.
S’agit-il d’un œdème lymphatique ?
La circulation lymphatique s’effectue plus difficilement dans la région des paupières inférieures, en raison de la structure ligamentaire spécifique de cette zone. Elles sont donc susceptibles d’être plus fréquemment touchées par des œdèmes.
Ces derniers se forment au niveau du haut des pommettes, et n’ont alors rien à voir avec les hernies graisseuses. Il s’agit d’un simple gonflement des tissus cutanés de la zone malaire. Parfois, l’œdème se développe en même temps dans la région du dessous de l’œil et/ou de la paupière supérieure.
Les causes peuvent provenir d’une allergie ou d’une durée de sommeil insuffisante. Quelle qu’en soit la raison, il est nécessaire de les traiter, afin d’éviter un relâchement continu de la peau, qui les rendrait permanentes. On parle de poches malaires, dont il existe différentes formes.
Que faire pour éviter les poches sous les yeux ?
Un avis médical est nécessaire afin de décider quel est le traitement le plus adapté. En effet, le traitement médical ne peut être réservé qu’aux poches sous orbitaires modérées ; la chirurgie étant la seule solution efficace en cas de symptômes installés.
La prévention de l’apparition de poches sous les yeux reste limitée, et consiste à agir sur tous les phénomènes contrôlables. Ce qui vient spontanément à l’esprit, c’est d’appliquer certains principes pour une meilleure hygiène de vie, tels qu’une durée de sommeil suffisante, l’évitement de l’alcool et du tabac, une consommation de sel raisonnable, des soins réguliers du contour de l’œil, le traitement d’éventuelles allergies.
Les soins contour des yeux sont inefficaces pour améliorer cette zone. Certains patients disent même avoir une aggravation de leur gonflement lorsqu’ils appliquent un soin cosmétique spécifique sur cette zone, le soir.
Quels sont les traitements existants pour les éliminer définitivement ?
La blépharoplastie des paupières inférieures apparaît comme la solution la plus efficace pour traiter ce problème. C’est une opération chirurgicale, qui consiste à retirer l’excès de graisse (blépharoplastie transconjonctivale). Quand un excédent de peau vient s’ajouter au tableau, on a alors recours à la blépharoplastie transcutanée.
Une autre option, non chirurgicale, s’offre également aux patients. Elle convient plutôt aux poches modérément prononcées, et consiste à injecter des peptides anti-amas graisseux.
Il arrive souvent que des cernes creux se forment sous les poches. Dans ce cas, on complète les injections de peptides avec une injection d’acide hyaluronique, qui comblera la cavité du cerne. Le produit utilisé ne possède pas de propriétés hygroscopiques, c’est-à-dire qu’il n’attire pas l’eau, ce qui convient tout particulièrement à cette zone du dessous des yeux.
Le traitement des poches malaires se révèle plus difficile ; il s’agit d’un gonflement de la partie externe du cerne, lié à une rétention d’eau et qui accroit la fatigue du regard. La médecine esthétique fait alors appel aux injections d’un enzyme, déjà présent naturellement au niveau du derme : la hyaluronidase, qui pourra nécessiter des soins complémentaires de drainage lymphatique, si le résultat escompté n’est pas suffisant.
Dans la vie quotidienne, la présence de poches palpébrales tout comme les paupières tombantes, imprime un air fatigué au visage, et peut aussi suggérer, à tort ou à raison, une mauvaise hygiène de vie. Autant de motifs pour ne pas les laisser s’installer.