Allergies cutanées : comment détecter les causes ?

Souvent bénignes pour la santé, les allergies cutanées chroniques provoquent néanmoins des symptômes très désagréables. Afin de trouver leur origine, le médecin allergologue utilise des tests cutanés. Cette méthode, non douloureuse, permet d’identifier les allergènes responsables.

Quelles sont les causes des allergies cutanées ?

D’innombrables raisons peuvent occasionner l’apparition d’éruptions cutanées. En général, un événement allergique ponctuel et sans gravité n’entraîne pas de consultation chez l’allergologue. Par contre, une dermatose chronique ou récidivante, accompagnée de démangeaisons, pousse le patient vers une consultation médicale. Les éruptions allergiques sur la peau résultent de la mise en contact de l’organisme avec un allergène. Ce contact se réalise soit directement par la peau, soit par la voie digestive ou par les voies aériennes. Les différents types d’allergènes se révèlent extrêmement nombreux et variés. Chez les personnes non sensibilisées, ces substances, ordinairement inoffensives, ne provoquent aucune réaction. Parmi les substances allergisantes les plus fréquentes, on trouve :

• le poisson, les crustacés, les fruits à coques, les œufs, les arachides, les fraises
• les cosmétiques, les teintures capillaires, le soleil, les venins d’insectes
• certains métaux comme le nickel, le cobalt et le chrome
• les acariens, les moisissures, les poussières, les pollens
• les pénicillines, les sulfamides, les anti-inflammatoires

L’allergie cutanée se traduit par une inflammation des tissus, produite par la libération de différents composés chimiques, principalement l’histamine. En effet, en raison d’un dérèglement du système immunitaire, l’organisme du patient allergique produit des anticorps contre des substances qui, normalement, ne présentent pas de danger.

Les différents types d’allergies cutanées et leurs symptômes

Les allergies cutanées entraînent une rougeur et un gonflement de la peau, souvent accompagnée de démangeaisons, plus ou moins intenses.

L’eczéma de contact allergique

Ce type d’eczéma se développe en suivant 4 phases. Tout d’abord, un érythème apparaît sur la peau, accompagné de fortes démangeaisons. Quelques heures plus tard, des vésicules, contenant un liquide clair, se forment sur les plaques rouges, apparues lors de la première phase. Ensuite, ces vésicules se déchirent, libèrent une sérosité cireuse et se transforment en croûtes. La dernière phase, dite de desquamation, voit la rougeur s’atténuer progressivement, tout en donnant un aspect fissuré à l’épiderme. Des squames apparaissent et finissent par tomber, en laissant la peau retrouver son état normal. Le diagnostic de l’eczéma allergique réclame un entretien approfondi avec le patient, afin d’en déterminer les causes. Les zones touchées révèlent déjà certains indices sur son origine. Par exemple, un eczéma du visage peut s’expliquer par l’utilisation d’un cosmétique. Il arrive que l’eczéma allergique présente des formes compliquées. Ainsi, les lésions eczémateuses peuvent se surinfecter, devenir chroniques, ou atteindre d’autres zones que celle initialement touchée.

L’urticaire allergique

L’urticaire d’origine allergique se présente plutôt sous une forme aiguë et dure environ 6 semaines. Si les crises continuent au-delà de cette durée, on considère que l’urticaire est devenue chronique. Cette dermatose inflammatoire, dans sa forme allergique, résulte de l’action de l’histamine sur les tissus cutanés. Libérée par les mastocytes, ces cellules chargées de défendre l’organisme contre les agressions, l’histamine lance alors un processus inflammatoire au niveau du derme. La peau se couvre alors de plaques rouges, très prurigineuses, ressemblant à des piqûres d’orties. Le diagnostic de l’urticaire se révèle relativement facile pour sa forme aiguë. Toutefois, les praticiens éprouvent beaucoup de difficultés à diagnostiquer une urticaire chronique ou récidivante, tant ses causes sont nombreuses.

L’angio-œdème ou œdème de Quincke

L’œdème de Quincke touche les couches cutanées profondes et siège le plus souvent au visage, notamment sur les lèvres et les paupières. D’autres zones du corps peuvent se révéler concernées, comme les muqueuses génitales, les extrémités, les voies respiratoires ou les intestins. Bien entendu, l’œdème de Quincke des voies respiratoires constitue une urgence vitale. Cette pathologie peut se présenter sous une forme aiguë ou chronique. La forme aiguë provient habituellement d’une allergie, et peut s’associer à de l’urticaire. Les causes de l’angio-œdème chronique, par contre, demeurent encore mal connues.

Comment soigner une allergie cutanée ?

L’allergologue entreprend une véritable enquête auprès de son patient, afin de découvrir l’origine d’une éruption cutanée chronique. Une fois le diagnostic établi, il existe différents traitements pour prévenir les crises. Le premier consiste à éviter l’allergène en cause. Ainsi, il est relativement facile de ne pas consommer de fraises ou de poisson, ou de s’abstenir d’utiliser certaines substances chimiques. En revanche, cette solution ne convient pas en cas d’allergie à des aliments courants, qui entrent dans la composition de nombreuses préparations. On pense particulièrement aux œufs, au lait, aux fruits à coque. Par ailleurs, le patient allergique peut limiter sa consommation d’aliments riches en histamine, susceptibles d’occasionner une crise d’allergie. Les allergies cutanées, telles que l’eczéma, réclame des soins particuliers de la peau. On recommande d’employer des crèmes hydratantes et émollientes, en vue de restaurer la barrière cutanée. Pour arrêter l’inflammation, le dermatologue prescrit des crèmes aux corticoïdes. Le traitement de l’urticaire chronique requiert l’utilisation d’antihistaminiques de première et/ou de seconde génération.

Notre solution pour détecter les allergies cutanées

La dermato-allergologie dispose d’un moyen de diagnostic très performant avec les tests cutanés.

Les tests cutanés

Le médecin allergologue commence par interroger son patient sur ses habitudes alimentaires, ainsi que sur son environnement, y compris professionnel. Toutes les informations recueillies lui permettront de sélectionner les allergènes les plus susceptibles d’être en cause. Une fois la sélection réalisée, l’allergologue applique de petites quantités d’allergènes sur les avant-bras ou le dos du patient. Selon la réaction de la peau traitée, le test sera considéré comme négatif ou positif. Ce procédé s’avère très supportable et convient également aux enfants. Dans la grande majorité des cas, il permet d’apporter une réponse. Toutefois, des examens sanguins complémentaires prennent le relais si aucun allergène n’a été trouvé responsable.