L’alopécie androgénique : une chute de cheveux programmée génétiquement
Le plus souvent héréditaire, l’alopécie androgénétique représente la forme la plus fréquente des chutes de cheveux chroniques. Elle induit une diminution importante de la masse capillaire, aussi bien chez l’homme que chez la femme. Pour freiner son évolution et améliorer l’aspect de la chevelure, de nombreux traitements innovants ont été mis au point.
Comment savoir si l’on souffre d’alopécie androgénique ?
L’alopécie androgénétique (AAG) représente les deux tiers des alopécies chez l’homme, et peut se manifester dès la fin de l’adolescence. À 50 ans, la moitié de la population masculine s’avère concernée. Localisée sur le dessus du crâne, elle aboutit à la calvitie, pendant un laps de temps plus ou moins rapide.
Cette perte de cheveux touche également 25 % des femmes de 35 à 45 ans. Et pour celles ayant dépassé l’âge de 50 ans, le pourcentage peut atteindre 45 %, sachant que la ménopause aggrave ce phénomène.
Les femmes peuvent alors perdre une part importante du volume de leur chevelure, en particulier au niveau de la raie médiane et de la frange.
L’alopécie androgénétique est liée à un affinement progressif des cheveux sur le dessus du crâne associé à une perte progressive. L’AGA est lié à une sensibilité des follicules pileux, localisés sur le dessus du crâne, aux hormones mâles, plus particulièrement à la dihydrotestostérone (DHT) qui est un métabolite de la testostérone. La sensibilité des follicules pileux aux androgènes aboutit à une miniaturisation des follicules.
Cette sensibilité aux androgènes ne se traduit pas par une augmentation d’une production d’hormones mâles au niveau des surrénales
L’autre facteur intervenant dans l’alopécie androgénétique est la diminution de la phase de pousse du cheveu, la phase anagène. De ce fait, le nombre de cheveux en phase de pousse est réduit par rapport au nombre de cheveux en phase de chute (phase télogène) avec pour conséquence plus de cheveux qui tombent.
Enfin, l’hérédité, mais aussi le stress, influent sur l’évolution plus ou moins rapide de l’alopécie androgénétique.
Les particularités de l’alopécie androgénétique chez la femme
L’alopécie androgénétique revêt des aspects particuliers chez la femme qui sont évaluées grâce à l’échelle de Ludwig Il peut s’agir d’un élargissement de la ligne médiane accompagnée d’une moins grande densité de cheveux sur le dessus du crâne. Autre forme très fréquente, c’est une finesse de l’ensemble des cheveux sur le dessus du crâne, on parle de forme dite en « arbre de Noel ». Après la ménopause, un recul des cheveux sur les golfes est possible qui s’accompagne parfois d’un amincissement diffus des cheveux sur les côtés du crâne.
L’alopécie androgénétique peut être associée à une acné, de l’hirsutisme et/ou des règles irrégulières. Il faut alors effectuer un bilan hormonal complet à la recherche d’un syndrome des ovaires polykystqiues.
Les caractéristiques de l’alopécie androgénétique chez l’homme
Grâce à l’échelle de Norwood-Hamilton, on peut classer la sévérite de l’alopécie androgénétique chez l’homme en sept stades, en fonction du recul de la ligne fronto-temporale, de la diminution de la densité des cheveux sur le dessus du crâne et au niveau du vertex (tonsure).
Quelles sont les causes d’une chute de cheveux ?
Pour les cheveux situés au-dessus du crâne, la cause principale viendrait d’une sensibilité particulière aux hormones mâles. En revanche, ceux situés à l’arrière du crâne sont épargnés.
Cependant, cela ne signifie pas qu’une alopécie de ce type provienne d’une quelconque perturbation du système endocrinien. En effet, dans l’immense majorité des cas, on ne détecte aucun trouble hormonal.
Une chevelure se compose de 100 à 150 000 cheveux, soit une densité de 200 à 300 cheveux par cm².
Durant une période de 2 à 6 ans, 85 % des cheveux sont en phase de croissance, avec des durées différentes chez l’homme et chez la femme.
Quels sont les traitements efficaces contre la chute de cheveux ?
Lors de la toute première consultation au DermoMedicalCenter, on effectue systématiquement un examen : la trichoscopie, qui permet d’évaluer l’état de santé initial de la chevelure, le nombre de cheveux en phase de pousse et surtout le pourcentage de cheveux qui tombent, la densité de la chevelure.
Par la suite, cet examen sera renouvelé pour rendre compte des résultats des traitements et/ou des procédures, mis en place pour corriger l’alopécie.
Pour freiner son évolution, il est important de traiter tôt la chute chronique de cheveux et ne pas attendre que la densité de la chevelure soit diminuée. Les traitements médicaux doivent être suivis sur de longue périodes car ils ne sont que suspensifs et la chute reprend progressivement, dès l’interruption de leur prise.
Pour freiner la perte de cheveux chez l’homme et chez la femme, le traitement local consiste à appliquer des sprays ou une mousse, le minoxidil, sur le dessus du crâne.
Le traitement par comprimés finasteride reste réservé à l’homme. Chez la femme, des méta-analyses ont démontré que l’androcur ne doit plus figurer dans le traitement de la chute de cheveux chronique. La spironolactone, qui agit au niveau comme un anti- androgène, est également prescrite chez les femmes mais il n’y a pas d’ autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication.
Les nouveaux traitements contre l’alopécie androgénique utilisent la capacité d’auto-régénération. Il s’agit d’injections s‘adressent aux patient.es qui ont encore une bonne densité capillaire ou pour lesquels la greffe de cheveux est déconseillée, en raison de leur jeunesse ou d’une densité capillaire globale trop faible.
Elles peuvent aussi être effectuées en complément d’une greffe de cheveux, mais se veulent aussi une solution alternative à cette opération.
Injection de peptides
Nouveau traitement contre la perte chronique de cheveux, les injections de peptides biomimétiques sur le dessus du crâne, en mésothérapie, améliorent la densité capillaire.
Les peptides anti-chute de cheveux se composent de courtes chaînes d’acides aminés et miment l’action des peptides, présents naturellement dans le corps, pour des actions ciblées.
Ces peptides, incorporés dans une suspension d’acide hyaluronique non réticulé, sont spécifiquement formulés pour stimuler la repousse capillaire, augmenter le diamètre des cheveux et augmenter le volume de la chevelure. Ces produits injectables sont résorbables et non allergisants.
Les injections de plasma enrichi en plaquettes autologues (PRP)
Au DermoMedicalCenter, les injections de PRP sont uniquement pratiquées dans le Centre de Bruxelles car elles sont interdites en France.
La greffe de cheveux FUE
Pour augmenter définitivement la densité de la chevelure, la greffe de cheveux du type FUE constitue le seul traitement radical.
Fiable et techniquement simple à réaliser, la technique FUE laisse très peu de cicatrices et réclame 1 à 2 séances, en fonction de l’importance de la zone à couvrir.
Le prix par séance d’un traitement d’une alopécie androgénique
Consultation chute de cheveux | 100 euros |
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Analyse par trichoscopie | 75 euros* |
Injection de peptides anti-chute de cheveux | 250 euros par séance |
Injection de Rigenera | 1 500 euros une seule séance |
(*) en sus de la 1ère consultation gratuit lors de la consultation de suivi après le 1er protocole